Le peuple des hommes habités par la lumière première et qui, ayant su la reconnaître au tréfonds de leur corps vivant, savent aussi se réjouir chaque jour. Parfois par le silence; parfois dans la parole, le chant, la danse, en mangeant, en dormant...
Toute la vie est complice de cette invisible reconnaissance de la racine éclairante plantée en tout homme qui y consent dans la joie si c'est possible - ou dans la douleur aussi, lorsqu'il le faut. Dès qu'on la sent luire et vibrer sourdement en soi-même, sans l'occulter sous trop de masques, d'images ou d'écrans qui en confisquent le pur orient natal, on sait très bien tout à coup (et pour toujours) à quel peuple on appartient vraiment, en ce monde chaotique.
Claude Vigée, Dans le silence de l'Aleph
© Photo by Esther Hege, gestalt-thérapeute, psychothérapie
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