Un corps m'est échu : qu'en ferai-je enfin
Tellement unique et tellement mien ?
La douce joie de vivre et de respirer
D'où me vient-elle, et qui en remercier ?
Etant fleur et jardinier à la fois
Je ne suis pas seul dans la geôle ici-bas
Et sur la vitre de l'éternité
Ma chaude haleine s'est déposée
Ses empreintes, comme des ornements,
Déjà se déchiffrent malaisément
Que l'instant s'envole avec la buée
Mon dessin, rien ne peut l'effacer.
Ossip Mandelstam (1891-1938)
© Photos by Esther Hege, gestalt thérapeute, psychothérapie
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